Dans ce petit lycée qu'est celui de Beacon Hills, il y a très peu d'artistes. Trop peu d'artistes même! Ce qui est désolant avec tous ces jeunes, c'est le stress qu'ils se mettent constamment sur le dos. Il faut dire que les parents et les professeurs n'aident pas beaucoup! Depuis notre première année, on ne cesse de nous rabâcher que le lycée est la chose la plus importante au monde et que, si nous n'avions pas notre bac nous finirions dans la rue tel des ratés. Je n'ai jamais pris cela vraiment au sérieux. Evidemment, je révisais et me concentrais un minimum en cours mais, pour rien au monde, je ne me ferais violence autant psychologiquement que physiquement afin de satisfaire un professeur ou un quelconque personnage. En tous les cas, cette pression fait que les élèves, au lieu de faire ce qui leur plaît, préfère s'inscrire dans des cours de sciences ou d'écriture, de journalisme, de maths etc... Ainsi, nous ne sommes que très peu en musique et, faute d'élève pour chaque niveau, nous avons tous été rassemblé dans une seule et même classe. Ainsi, dans ma classe de musique il y a des élèves de première, seconde, troisième et quatrième année. Nous sommes tous des artistes, plus ou moins doués à vrai dire. Il y a d'un côté ceux qui se prétendent musiciens mais qui ne joue que de la basse, de la guitare ou de la batterie, ceux qui joue des instruments classique et ceux qui pensent que leur voix est un instrument suffisant.

Entourés par tous ces gens incapable, je pus faire la connaissance d'Alexis. Il était plus vieux que moi, deux ans de plus me semble-t-il, mais cela ne s'était jamais ressentis. Contrairement à tous ces terminales qui me regardaient de haut, lui avait l'air de me considérer comme son égale. J'aimais beaucoup Alexis, il était grand, beau, sympa et très intelligent. Avec lui, il n'y avait pas cette gêne qui s'installe lorsque je parle à un garçon habituellement, je n'étais aucunement timide avec lui, j'osais tout lui dire (ou presque). En effet, je ne lui avais évidemment pas parlé de ma condition de loup-garou, ou de mes parents, de mon passé... Pourtant, si j'étais obligé de me confier je me tournerais sûrement vers lui, mais je ne le connais que depuis un mois. Je ne sais pas encore qui il est, ni quels sont ses intentions et, mon père et mon oncle m'ayant apprise à être méfiante, je préférais ne pas me dévoiler.

Il m'arrivait souvent de me rendre dans cette même salle de musique lorsque j'avais du temps libre.
Habituellement il n'y avait personne alors quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’aperçus Alexis. Il était assis sur le petit tabouret devant le piano et il avait l'air d'avoir remarquer ma présence. De peur de l'avoir interrompu, je lui dis:

- Je suis désolé, je croyais qu'il n'y avait personne... Je peux te laisser si tu veux.