La forêt... N'est-ce pas un lieu merveilleux pour s'isoler et pouvoir réfléchir en paix ? Une forêt est rarement petite, et celle-ci avait la particularité d'être oubliée... C'était un bien grand mot, en fait elle n'était pas oubliée dû tout, les gens avaient juste trop peur de s'y aventurer. Trop peur qu'ils leur arrive quelque chose, trop peur des nombreux meurtres qu'il y a soi-disant eu ici... Jusqu'à preuve du contraire je ne suis jamais tombé sur quelque chose qui me dérangeait ici et il ne m'est jamais rien arrivé de mal. J'aimais bien venir ici, c'était calme car il n'y avait personne, je pouvais alors réfléchir en paix, admettre des plans, ou juste simplement réfléchir à ce que j'allais faire le lendemain. Parfois, j'avais juste besoin d'être seul, de passer ma haine et ma tristesse, de mettre de côté ma rancœur, ou juste de marcher en tête à tête avec moi-même.
Qu'est-ce que je suis venu faire ici aujourd'hui ? A vrai dire je voulais juste passer un peu de temps avec moi-même, j'avais l'impression de m'éloigner de qui j'étais, de ne plus être le même, j'avais comme besoin de me retrouver. Je voulais redevenir le Peter que j'étais, la manipulation faisait parti de moi maintenant, le mensonge aussi, mais ce meurtre hanté mon esprit de plus en plus... Alors oui, depuis j'avais causé la mort d'une autre personne, et celle-ci m'avait fort bien été utile mais... j'avais le poids de sa mort sur la conscience aussi. Était-ce bien ce que j'avais fais ? Certainement pas. On ne peut pas changer ce qui est fait, on ne peut pas changer le passé, maintenant je devais juste m'en servir, autant que ce soit utile mais je souffrais. Au fond de moi mon cœur avait mal, il était envahi d'une douleur immense que je ne partageais à personne, le poids de la culpabilité...
Je n'ai jamais tué quelqu'un de mes propres mains, mais c'était tout comme, je ne pouvais pas me contenter de me dire que la personne l'a fait de son propre chef, que je ne l'ai pas obligé, mais c'est quand même ma faute, j'en ai fait la demande ! Je marchais dans la forêt, encore et encore, je marchais pour oublier, la tête rempli de choses négatives, tristes, je marchais les yeux fixaient au sol. Je réfléchissais, qu'est-ce que j'avais gagné maintenant ? Derek était proche de moi encore plus que jamais, mais au fond bien qu'il m'était chère je me servais de lui aussi... Je n'avais plus l'impression d'être proche de Talia, c'est presque comme si je voyais juste en elle une rivale, juste une personne à qui je devais voler son pouvoir... Quant aux autres, je n'en parle même pas, Caliska m'a littéralement trahi, elle n'est toujours pas revenu et ne reviendra jamais...
Plus je marchais, plus j'avais l'impression que quelqu'un me fixait au loin, que quelqu'un m'attendait, ou du moins c'était un grand mot de dire ça. Quand je levais les yeux, elle avait plutôt l'air surprise de me voir ici qu'autre chose, mais elle semblait décider à m'accoster, à me parler. Je l'esquivais littéralement en continuant ma route, je ne voulais pas lui parler, cette balade c'était mon moment à moi et à moi seul, le seul moment qui me permettait de soulager ma conscience... un peu... Je ne lui adressais même pas la parole et continuais ma route, elle était toute tracée, et rien ne m'arrêterais même pas elle...
Pourtant, après quelques pas quelque chose me fixa au sol, comme si mes pieds étaient devenu les racines d'un arbre de cette forêt. Ce n'était bien sûr qu'une métaphore, je n'étais pas de venu un arbre mais je ne bougeais plus, j'étais cloué au sol. J'avais peut-être besoin de lui parler, peut-être que lui parler de tout ça me soulagerais, elle reste ma sœur et m'a élevé à la place de nos parents, elle reste assez chère pour moi, bien qu'elle n'a rien fait non plus pour que nos parents s'occupent plus de nous... Ou du moins, rien fais de congrès qui est marché comme il faut, à part leur parler elle n'a rien fait... J'avais une sensation étrange, je ne sais pas si c'était le fais de penser à Cali au même moment, de penser à leur relation à toutes les deux, et tout ça mais ma tête me faisait légèrement mal, quelque chose était étrange... Sans même me soucier de rien, des mots sorties, aussi doucement qu'un souffle, de ma bouche :
- Talia... Me caches-tu quelque chose ?